J59 – vendredi 27 janvier – Surat Thani / île de Ko Phangan / Don Sak

Après 30’ pour quitter l’estuaire, notre rafiot attaque la mer. De suite, nous sentons la différence avec l’attaque des vagues. Le moteur fait un raffut du diable. Et le bois craquent à chaque impact. Malgré les boules Quiès, la nuit va être longue.

Vers 6h00 du mat’ alors que le soleil se lève, nous entendons les coqs chanter. Serait-ce des coqs de mer ? Ben non. Le bateau est tout simplement en train d’accoster. Nous sommes les derniers à en sortir. A part un couple de vieux farangs, il n’y avait que des thaïs à bord. Nous récupérons nos destriers.

En ce vendredi sur le port de Ko Phangan, le ciel est bleu, la mer étale, l’homme seul, l’îlot désert. Nous partons à la recherche d’une gargote ouverte alors que les derniers fêtards rentrent se coucher.

Nous trouvons notre bonheur à la sortie de la ville. La patronne doit se réveiller et met un certain temps à nous préparer notre salade de papaye quotidienne. Mais elle est délicieuse. Je me prends en sus un café noir et un pancake banane. Puis nous attaquons de sacrés rampaillous pour nous rendre sur la première plage de la baie de Ao Wok Tum. Cette baie est superbe mais gâchée par les nombreux resorts qui la défigurent.

Après une session de swim&run pour moi, nous continuons à suivre la côte plein sud vers la baie de Ao Hat Lat, plus petite et beaucoup plus sauvage. Superbe !

Des barques de pêcheurs rentrent dans l’anse. Une accoste sur la plage. La femme ramène dans 2 pochons la maigre pêche matinale. Pendant ce temps-là, des farangs s’empiffrent dans les restaurants à touristes du bord de plage. Le monde est vraiment injuste.

Après une longue pause dans cet endroit (presque) paradisiaque, il nous faut retrouver la route côtière et, pour cela, grimper un mur à 20%. J’ai failli me faire désarçonner à 10 mètres de la route alors que Haka2 se cabrait dans l’effort. J’ai juste eu le temps de coucher le vélo avant de me casser la binette. Nico est plus raisonnable et grimpe en poussant Désirée.

Nous poursuivons notre visite du sud de l’île jusqu’à la grande baie de Ao Chalok Lam. Sur les conseils de Nathalie du Cap d’Adge, nous nous rendons dans le village de pêcheurs de Chaloklum au fond de cette baie.

Nous dégotons un restau en bordure de plage. Une partie de la terrasse est en réfection mais nous profitons quand même de cette splendide vue. Au menu, nous dégustons un succulent Pad Thaï aux poissons et fruits de mer. A côté de notre table, deux autres français déjeunent. Après leur repas, ils allument un joint. En Thaïlande, le canabis est en vente libre ainsi que les feuilles de Kratom, un opiacée qui se mâche un peu comme la Coca en Amérique du Sud.

Ensuite nous nous rendons sur la plage (en haut à gauche) dont l’entrée n’est pas évidente à trouver. Hélas, comme dans beaucoup de stations balnéaires d’ici ou d’ailleurs, les plages sont privatisées. On se pose pour une bonne sieste réparatrice. Je file au 7-11 d’à côté pour me taper un café-cake pendant que Nico fait un dernier plouf. Je lui force un peu la main pour essayer de prendre le ferry de 17h30. Il aurait préféré se poser ici pour la soirée et ne partir que demain.

On traverse l’île par la route principale. Le port n’est qu’à une dizaine de kms mais il nous faut quand même grimper un petit col avant de basculer. On se fait un petit tour au marché. Puis il nous faut dénicher le guichet de la compagnie Seatran pour acheter notre ticket. Ce guichet se trouve dans un cabanon au bord d’un parking à l’extérieur de la plateforme de réservation. Vraiment pas évident à chaque fois de comprendre la logique thaï ! A 17h30 pétantes, le ferry largue les amarres.

Nous nous posons sur le pont supérieur à l’air libre, la climatisation de la salle fermée étant vraiment trop basse. Nous dégustons ensuite l’ananas acheté sur la route. Le jour se couche alors que nous croisons au large de l’île de Ko Samui. Quant à cette petite île que nous quittons, j’ai toujours le regret de ne pouvoir accéder à vélo à plus d’endroits. Mais vu le relief et notre manque de temps, nous nous contenterons de cette courte mais ô combien charmante visite.

Sur le bateau, nous réservons une chambre au Ban San Nuam Resort le plus proche du débarcadère. A 20h15, le bateau accoste. A 20h45, nous sommes douchés et attablés au restaurant de ce bel hôtel. Le propriétaire est un cycliste et possède un vélo carbone Fuji équipé en Shimano Ultegra-DI2 et avec des roues Dura-Ace. Les spécialistes apprécieront. Retour au bercail pour un bon gros dodo.

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