J61 – dimanche 29 janvier – Ban Plai Ton / Ban Bang Luek

En ce dimanche matin, pas de grasse mat’ pour les cyclotouristes ! A 7h30, je sors du lit, prends ma douche, plie mes gaules et descends à l’accueil. En attendant Nico, je fais le tour de cette magnifique propriété stylisée à la japonaise. Nous avons dormi dans la chambre en haut au fond à gauche.

Le jardin est splendide. Comme dit la propriétaire : « Il suffit de planter que pour ça pousse ! ». Mais il faut quand même l’entretenir. Des fresques murales animalières sont peintes entre les petits bâtiments.

Une belle piscine invite à la baignade mais la météo ne s’y prête pas trop quand même. Le ciel est à nouveau couvert. Une femme de ménage nettoie déjà la plage. En Thaïlande, ce sont vraiment les rois de la balayette.

Au fond du parc, se trouve un étang avec une maisonnette pour les amoureux. A côté, deux chevreaux aux long oreilles réclament leur pitance. Cet endroit invite à la méditation et à la zénitude.

En revenant à l’accueil, ce sont deux ânes à petites oreilles qui se font tirer le portrait par la charmante propriétaire. Ensuite, elle nous offre un café arabica, récolté et torréfié ici. Elle nous propose également des bananes et du thé qui est fait à partir des feuilles de café infusées !

Nous quittons à regret cette charmante famille très accueillante. Il est déjà plus de 9h00. La journée va être longue et humide. Au premier village traversé, un orchestre joue. On s’arrête. Une femme m’invite à danser avec un groupe d’autres femmes. Comme échauffement matinal, c’est original. Nico filme la scène mais vous ne verrez pas de photos compromettantes.

Nous progressons en zigzagant sur un réseau routier bétonné desservant des hameaux afin d’éviter la route principale 401 parallèle à la côte. Les débroussailleuses écologiques sont déjà au boulot pour nettoyer les cocoteraies.

Quant à ce macaque, il attend son chauffeur pour partir lui aussi au taf. En rouge, vous apercevez la longe qui lui permet de ne pas se sauver en grimpant aux cocotiers. Nous croisons au large ce side-car. L’animal est apprivoisé mais quand même agressif. Et une morsure est vite arrivée.

A Ban Hin OK, nous saluons un bonze qui a largué les amarres. Comme nous d’ailleurs. Et, comme lui, nous naviguons à vue.

Un peu plus au sud, l’appel à la prière se fait entendre. Nous croisons des femmes voilées. Nous arrivons dans une région musulmane. D’ailleurs, nous découvrons une première mosquée. En ce dimanche, les écoles musulmanes sont toutes ouvertes. L’islam représente 5% des religions, le christianisme 2% alors que le bouddhisme est largement majoritaire à 92%.

Nous continuons notre pérégrination vers le sud. Comme ces nombreux chiens errants que l’on croise sur notre route. Cette femme vient leur apporter des croquettes. Sans cela, je me demande de quoi ils se nourrissent.

Nous continuons notre route à travers cette région musulmane très pauvre. Beaucoup vivent chichement de la pêche et habitent dans ces cabanes sur pilotis.

La matinée se poursuit paisiblement. Les nombreux thaïs croisés nous saluent d’un « Hello » sonore et nous gratifient d’un beau sourire. Même ce zébu nous regarde passer avec déférence. Ou alors avec surprise vu qu’ils nous a déjà vu il y a quelques minutes. J’ai en effet voulu couper au plus court et on s’est retrouvé dans un cul-de-sac.

Nous retrouvons peu après les temples bouddhistes. J’avais déjà remarqué cette grande tour sur de nombreux temples de cette région. Il s’avère qu’il s’agit de la cheminée du crématorium local !

Pour en revenir à des choses plus gaies, Nico me demande de photographier cette nouvelle espèce de palmier. Je pense que, en rentrant, il va délaisser l’aéronautique et se reconvertir dans la botanique !

Nous retrouvons l’océan que nous longeons depuis un moment à Ban Pang Pring. Comme au nord, les plages et les terrasses sont désertes. On se demande comment tous ces commerces arrivent à vivre.

Par contre, le ciel devient de plus en plus menaçant. En fin de matinée, nous sommes obligés d’emprunter la route 401 alors que nous approchons de la grande ville de Nakhon Si Thammarat. Les conditions météo et routières deviennent compliquées. La pluie s’invite sur la 2*2 voies. Les cirés jaunes sont de retour !

Vers 13h00, nous nous arrêtons déjeuner alors que nous sommes « trempés-guenés » comme disait ma grand-mère. Après cette accalmie, nous reprenons notre route pour revenir vers la côte. De nombreuses rivières se jettent dans ce golfe fermé par la pointe de Laem Talumpuk. Et ça déborde de tous les côtés ! Heureusement, la pluie a cessé alors que nous nous rapprochons de la côte.

Aucun fossé. Aucune canalisation. Nous comprenons pourquoi la plupart des maisons sont bâties sur pilotis. Quant à nous, nous poursuivons notre route en mode vélo-amphibie en suivant la ligne jaune … lorsqu’elle est encore visible.

Après avoir traversé plusieurs secteurs inondés, nous finissons par retrouver une route sèche. L’après-midi est bien entamé. Je repère le premier hôtel dans notre direction et nous nous dirigeons dessus. Il s’agit du Olivia Resort. On y arrive vers 17h00. Le prix est correct. Les chambres aussi.

On se pose enfin après cette journée pour le moins humide de 100 kms. Nous sommes à l’écart du village et à sec (d’argent). Nous dînerons sur place à crédit en attendant le remboursement du deposit pour la clé. Et nous dormirons à deux pour nous tenir chaud !

Laisser un commentaire