J64 – mercredi 1er février – Pak Phayun / Hat Yai

On bascule déjà en février. Il ne me reste plus que 3 jours avant l’expiration de mon visa thaïlandais. Ce matin, après notre traditionnel éveil à 7h30, nous tenons un conciliabule pour définir le programme des jours à venir. De mon côté, je ne suis pas partant pour visiter la grande ville de Hat Yai. Mais, en étudiant cartes et applis, je ne trouve aucun hôtel sur la grande route 406 qui mène à la frontière ouest de Wang Kelian. Je n’ai d’autres choix que de suivre Nico sur l’itinéraire est qui nous mènera à Padan Besar. Cependant, nous décidons de dormir à l’extérieur de la ville.

A 9h00, nous quittons cet hôtel familial où le salon aux grands canapés en cuir dessert les 6 chambres. D’ailleurs, on aperçoit le papy qui lève la tête alors que sa femme astique la maison.

Ce matin, le ciel est découvert et le soleil daigne enfin faire son apparition. Nous nous dirigeons vers le village de Pak Phayun pour y déjeuner. Nous ne trouvons rien à nous mettre sous la dent. Tant pis. Nous entamons la remontée d’une rivière qui jointe les lacs de Thale Luang et Thale Sap Songhkla. Comme hier, les carrelets et cabanes de pêcheurs sont toujours aussi nombreux sur ces rives à nouveau ensoleillées.

La végétation, elle, est toujours aussi luxuriante. Nous sommes dans une serre géante. La température frise déjà les 30°c. L’humidité est encore bien présente. Ce n’est que verdoyance à l’infini.

Comme nous ne trouvons aucune gargote ouverte, nous achetons des gâteaux compacts à base de noix de coco en guise de p’tit’ déj’. Plus loin, nous ferons emplette de petites bananes pour nous caler l’estomac. La route est à nouveau très calme. Nous ne croisons que quelques scooters et side-cars. Les autochtones croisés semblent surpris de nous voir pédaler en ces contrées perdues où il n’y a aucun touriste.

Nous roulons en admirant le paysage quand j’aperçois une scène pour le moins cocasse. Une jeune femme pêche avec une petite canne en bambou dans un trou d’eau au milieu d’un champ aquatique. Je m’arrête pour lui demander ce qu’elle pêche et si je peux la photographier. Elle accepte avec le sourire et me montre de petits poissons bleutés. Nous avions déjà aperçu des gars pêcher à la cuillère dans des trous d’eaux le long de la route.

Midi approche et il commence à faire très faim. Un premier restau en bord de route ne m’inspire pas trop. Un second un peu plus en retrait me tente plus. Nous rentrons. Sur la gauche, une tablée d’hommes mangent et boivent du whisky. A côté, les femmes surveillent les marmites qui mijotent. Nous soulevons les couvercles pour choisir notre plat. Puis nous nous installons à une table. Tout le monde rigole. Un homme nous propose une bouteille d’eau. On ne comprend pas trop cette hilarité générale.

Une femme arrive avec un plat, puis deux plats, puis trois plats. Et nous dit « free, free ! ». Elle nous montre une photo sur son portable où des moines sont invités à déjeuner. Nous comprenons alors que nous sommes dans une réunion familiale. Nous nous excusons de cette méprise. Mais les plats arrivent encore.

C’est un véritable festin. Nous mangeons du poisson au curry accompagné de petites pommes de terre. Des sardines frits, du riz évidemment et des légumes accompagnés d’une sauce aigre-douce. Puis une espèce de vermicelle au lait. Ensuite on finira par des fruits.

En partant, nous proposons de payer notre succulent repas. Mais, bien évidemment, la cheffe de famille refuse et nous remercie de notre venue. Incroyable ! Quel accueil … Mais il nous faut repartir après moultes remerciements en thaï, en anglais et en français. Nous ne sommes plus qu’à une petite dizaine de kms de l’hôtel réservé en partant ce matin. Nous y arrivons vers 14h30. Douche, lessive et sieste au programme de ce début d’après-midi.

Puis, vers 15h30, nous posons les sacoches et montons voir le Bouddha debout dans le parc municipal situé sur le mont du Kho Hong Hill. Mon GPS m’indique 150m de dénivelé sur 1000 mètres soit une pente à 15%. Effectivement, ça grimpe sec. On arrive trempés au pied du Bouddha, plus grande statue du sud de la Thaïlande de près de 20 mètres de haut et pesant 200 tonnes.

Depuis la plateforme, le paysage sur la ville et les lacs au loin est superbe. Comme dans tous les pays du monde, de jeunes femmes prennent la pose devant leur chéri.

Nous redescendons côté opposé pour admirer le temple chinois des éléphants. En plus de cet éléphant à trois têtes, ce temple regroupe des centaines de reproduction d’éléphants de toute taille et de toute couleur.

Comme dans tous ces temples hindouistes, bouddhistes ou taoïste (?), la ferveur religieuse m’impressionne.

En repartant de ce temple, je prends une nouvelle photo de la vallée avec vue sur les lacs au loin … et notre hébergement qu’on aperçoit derrière la carrière. Il n’y a plus qu’à redescendre la pente, prendre la 2*2 voies, perdre Nico qui s’arrête faire sa lessive (mais que je n’entends toujours pas) et rentrer prendre une nouvelle douche. Une fois Nico rentré et son linge étendu, nous partons à pied vers le grand marché qui se tient à 500m de l’hôtel.

Fringues, poissons, viandes, légumes, fruits, stands divers et variés mais aucun plat chaud cuisiné. Nous allons donc acheter un plat à réchauffer et une bière au 7-11 du coin que nous mangeons sous un auvent du marché. Retour à l’hôtel le long de la rocade en serrant les fesses.

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