J67 – samedi 4 février – Guar Chempedak / Butterworth

Comme chaque matin, réveil à 7h30, départ à 8h30. On quitte notre chambrette sans aucun regret. Un nettoyage/graissage de nos montures et c’est reparti mon kiki. Le ciel est dégagé ce matin. Le soleil refait son apparition.

Nous reprenons la route principale pour retrouver le bord de mer. La pluie d’hier s’évapore au loin dans les montagnes. Les énormes sillons, creusés par les moissonneuses à riz, sont déjà gorgés d’eau.

Nous retrouvons la côte à Kanpung Keda. Nous nous y arrêtons pour déjeuner. Les pêcheurs attendent la marée montante pour reprendre la mer alors que les touristes embarquent sur des bateaux à fond plat pour se rendre sur les îles au large. Quant à nous, nous nous installons en face pour regarder ce spectacle et déguster notre nasi goreng matinal.

Comme hier, nous reprenons notre cheminement sur les chemins de traverse qui suivent la côte. A Kampung Pantai Murni se trouve la première station balnéaire sur cette côte. Il y a même un ponton qui mène à la mer pour s’y baigner tellement l’eau est loin. Et également à l’îlot au loin en cas de pénurie d’essence.

En ce qui nous concerne, nous n’avons pas besoin d’essence. Juste de bons cuissous, de bons mollets, un gros coeur et beaucoup de foi. A ce sujet, notre chemin s’arrête à cause de la construction de cette mosquée sur pilotis. Nous sommes obligés de retourner sur la route principale K1. Puis de grimper le promontoire au-dessus de Kampung Huma. Nous descendons ensuite jusqu’à l’embarcadère de Tanjung Dawai. La traversée de l’estuaire du fleuve Merbok River nous évite de faire un sacré détour.

De plus, la traversée s’avère assez épique. Il faut d’abord attendre d’être au moins 8 passagers. Puis s’assurer du prix du billet avec nos vélos. Et enfin embarquer, sans se casser la margoulette, nos montures à l’arrière du bateau.

Une fois tout ceci effectué, nous n’avons plus qu’admirer le paysage avec nos amis malais installés confortablement sur leur siège. Nous, c’est un peu plus instable, mais ça tient.

Une fois arrivés à Merdeka Beach, c’est le débarquement des forces vives. La barge est orientée cul à la plage. Nous portons nos montures sur le sable. Des hommes bien charpentés portent les mamies sur la plage. Et tout le monde finit par débarquer sain et sauf. Et sec, la mitraille de la pluie ayant cessé depuis hier soir.

Du côté de Merkeda Beach, c’est ambiance vacances. Quelques femmes et leurs progénitures se baignent habillés. D’autres sirotent des boissons sucrées et glacées ou mangent des saloperies salées. Pour Nico et moi, ce sera également du glacé mais non sucré. Le soleil tape dur.

Nous poursuivons notre descente plein sud. Arrivés à Kampung Sungai Muda, nous nous arrêtons pour regarder le Mémorial au Tsunami du 26/12/2004, constitué de 26 embarcations. Ce tsunami avait ravagé 10 villages et tué 45 personnes dans ce secteur mais également ravagé la Thaïlande, l’Inde, le Sri Lanka, les Maldives, la Birmanie tuant des milliers de personnes.

En début d’après-midi, nous déjeunons à nouveau dans un self-service en bord de route. Comme souvent, les personnes parlant anglais viennent nous interroger sur notre parcours et se prennent en photo avec nous. Ce midi, ce sera à nouveau curry de poisson, poisson grillé et riz/légume pour moi. Le poisson est frais, délicieux et pas cher. Après ce copieux repas et vu la chaleur ambiante, la sieste est indispensable. Ce sera sur les filets de pêche d’un ponton ombragé et aéré sis sur le fleuve Muda River.

Après cette longue sieste, nous réservons une chambre dans la ville de Bulletworth. C’est toujours aussi compliqué de repartir sous cette chaleur moite. D’autant plus que de gros nuages ont refait leur apparition. Alors que l’orage éclate, nous avons juste le temps de nous abriter sous un abri voiture. Le propriétaire sort de sa maison et vient nous taper la causette en anglais. La pluie cesse. Le soleil revient. Les cyclos repartent.

Nous longeons ensuite l’aéroport militaire de cette ville avant de rejoindre notre hôtel qui se trouve dans le quartier chinois. Mais, alors qu’on rêve d’une bonne douche, une mauvaise surprise nous attend. L’homme à la réception nous annonce que le site de réservation a boggué et que l’hôtel est complet. Décidément, on enchaine les déconvenues en Malaisie avec le site Agoda. Et là, on s’imagine à la rue à la recherche d’un nouvel hôtel dans cette ville inconnue. Mais, après moultes protestations, nous arrivons à récupérer une chambre avec 3 lits moyennant un léger supplément.

La soirée se finit dans un restau chinois avec un poulet à la mangue pour moi et une Carlsberg bien fraiche. Yes ! Demain, nous partons nous reposer sur l’île de Penang.

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