J71 – mercredi 8 février – Perai / Taiping

Après un réveil à 7h45, il nous est impossible, ce matin, de consulter la météo par la fenêtre. Nous regardons chacun nos traces GPS pour descendre vers Ipoh. Evidemment, Nico me propose 3 tracés qui ne correspondent pas tout à fait à mon seul proposé par Maps.me. Cela repart en quenouille et me gonfle sérieux. Finalement, je tracerai la route aujourd’hui et nous alternerons. Comme cela, nous arrêterons les discussions vaines et inutiles.

Il fait beau. Le ciel est bleu. Les petits oiseaux chantent. Nous sortons de la ville par des axes secondaires assez fréquentés. Même les pistes pour scooters (et vélos) sont squattées par les bagnoles. Vers 9h30, nous repérons un restau hindou pour notre pause pt’it déj’ avec nos rotis canai. La dextérité du cuistot est toujours aussi impressionnante. Cette fois-ci, on ne nous donne aucun couvert. Ce sera comme tout le monde ici avec nos fourchettes manuelles de droite.

Le soleil commence à taper dur. La chaleur devient oppressante. De plus, le paysage n’est pas terrible et la circulation toujours aussi intense. Vers 11h, nous nous arrêtons pour une pause fraîcheur bienvenue. On se boit un jus de coco-citron bien frais. Le serveur, après être venu taper la causette, nous offre une gelée (jeli) coco-citron.

Juste derrière son échoppe se tient celle des fruits. Au premier plan de cet étal, se trouvent les différentes variétés de mangue.

Sur l’autre étal, d’autres variétés de fruits que nous connaissons (citron, mandarine, pastèque) et d’autres inconnues à droite.

Après cette pause fraîcheur, nous repartons sur une belle route beaucoup moins fréquentée. La végétation est toujours aussi dense avec diverses variétés d’arbre. De temps en temps, nous entendons du bruit dans ces arbres. Ce sont des singes qui se carapatent à notre arrivée. Mais impossible de les prendre en photo. Sur le bord de cette route, je trouve également une casquette noire Adidas beaucoup plus légère que celle précédemment trouvée (ma fameuse Boys London). J’échange. C’est effectivement plus confortable. J’aperçois également un sanglier au bord d’un chemin menant à une maison. Mon premier animal sauvage (hors primate) que j’aperçois dans ces contrées.

Vers midi, nous déjeunons dans un restaurant malaisien au village de Kampung Tengas Tengah. C’est hyper clean (ce qui n’est pas toujours le cas, c’est le moins que je puisse dire …) et les propriétaires sont très sympas. Je déguste la spécialité Mee Kuah Tulang : une soupe sucrée-épicée avec un morceau d’agneau, une grosse crevette et un œuf pochée par dessus. C’est succulent. Même la mouche au bord de l’assiette s’en lèche les babines.

Par contre, au moment de régler l’addition (13RM pour ce plat soit 2,80€), je m’aperçois que j’ai paumé mon porte-monnaie. J’ai beau retourner ma sacoche avant. Nada. Décidément … J’en ai perdu un à chaque périple. Comme ma tablette est aimantée, je pense que c’est en prenant ma dernière photo qu’il est peut-très tombé. Je retourne sur mes traces mais je ne le trouve pas. Heureusement, suite à ces pertes (c’est signe de quoi Docteur ?), j’ai pris l’habitude de mettre mes gros billets à un autre endroit. Là, je n’avais que du fifrelin. C’est plus la valeur sentimentale de ce porte-monnaie acheté en Turquie qui me chagrine. Tant pis. Nous reprenons notre route chaude et monotone après une sieste à l’ombre du porche d’une mosquée en sale état.

Dorénavant, ce sont d’immenses plantations de palmiers à huile à travers lesquelles nous roulons. Toutes les autres variétés sont abattues au profit (sic !) de celle-ci.

Je ne sais pas si ce sont les taxes payées par les propriétaires de ces plantations mais la route devient un véritable billard. J’envoie du lourd. Toutefois, de gros nuages apparaissent au loin. Et on fonce dessus. Le panneau nous indique d’ailleurs « Danger » !

Plus loin, nous apercevons une file de camion à la queue-leu-leu. Coup de patins pour aller voir. Ce sont des camions chargés de récoltes des palmiers à huile qui attendent devant l’usine pour les compresser.

Dans cette traversée de ces plantations à l’infini, nous apercevons énormément de singes en bordure de route. Ils sont beaucoup moins sauvages que les précédents bien qu’il soit quand même compliqué de les photographier de près. En zoomant, la qualité est médiocre. Ces singes se nourrissent des détritus fort nombreux en bordure de route. Comme dans de nombreux pays hélas, il faut croire que jeter ses déchets par la fenêtre ou par terre ne dérange pas grand monde. Nous nous demandons également si la mono-culture de palmiers n’a pas complètement perturbée la vie de ses primates. Quant à nous, nous fonçons, comme cette voie ferrée, vers les orages.

Mais, pour une fois, nous y échappons. Nous arrivons à l’entrée de Taiping alors que les orages ont déjà éclatés. La route est trempée. La température a sacrément chuté. La fatigue de cette longue étape se fait sentir. Nous nous arrêtons boire un jus de fruit et réserver un hôtel après en avoir visité un, chinois, sale et cher. Nous paierons moins cher (7€/pers) pour un magnifique hôtel dans le centre. En parlant d’argent, je vous présente les billets malaysiens.

Côté pile

Je profite de ce bel hôtel pour faire tourner une lessive … après avoir fait sécher mon linge. Ce qui a beaucoup amusé Nico. Il verra (re-sic !) le jeunot dans pas longtemps que, sans lunette, il n’est pas très facile de lire les instructions. Puis nous partons dîner dans un restaurant chinois près de l’hôtel alors que la pluie a repris. C’est formule open-bar. On prend une assiette et on se sert au buffet jusqu’à remplir l’assiette. L’énergique patronne nous détaille chaque plat. Et il y en a un paquet. Après ce repas, nous nous baladons dans les rues du centre pour une marche digestive. J’en profite pour acheter un nouveau porte-monnaie dans un magasin chinois pour 1€.

Côté face

Il est temps de rentrer se reposer après cette journée à 100 bornes et +30°C.

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