J74 – samedi 11 février – Tanah Rata / Ipoh

Ce matin, je branche le réveil sur 7h00. En effet, nous avons un timing serré vu que le dernier bus pour nous redescendre à Ipoh est à 14h30. Après nous être douchés, nous quittons notre chambre carcérale. Tout d’abord, nous allons retirer des pépètes. Dans la foulée, nous achetons nos billets de retour en bus (30RM/pers). Puis, nous allons déjeuner dans un restau hindou (tandori patatemangue, tandori aux œufs et 2 beignets de poisson). Et, enfin, nous trouvons une location de scooter pour la matinée (40RM soit 8,60€).

Il nous faut partir à l’opposé de notre destination pour faire le plein d’essence. Mais, avant cela, nous retournons au guichet du bus où Nico a oublié sa gourde. Nouveau départ vers la station-service située à 5kms. Une fois arrivée, je prends 3RM d’essence. Nous quittons la station avec un demi-plein en direction de Tea House 1. À peine reparti, Nico me tapote sur l’épaule pour me dire qu’il a, à nouveau, oublié sa gourde. C’est le running gag de la matinée. Retour à la station. La gourde est introuvable, certainement subtilisé par un collectionneur averti. Cette fois-ci, nous partons pour de bon. Et toujours avec le smille !

Après quelques kms de descente tortueuse, nous arrivons à la première ferme de production de thé : Tea House 2. Le panorama de la Cameron Valley Tea est époustouflant. De plus, comme nous sommes partis tôt, il n’est que 9h15 lorsque nous arrivons sur site. De ce fait, il n’y pas encore de visiteurs. Et, cerise sur le pompon, le soleil brille et le ciel est dégagé.

Les plantations de thé sont accrochées à de petites collines dans toute cette large vallée. Entre plusieurs pieds de thé, des cheminements sont laissés pour permettre l’entretien et la cueillette.

Ces paysages nous récompensent de notre long périple en bus. Je ne me lasse pas d’admirer ces collines. L’appareil photo crépite. Il va y avoir de la pelloche à développer … Sur la gauche, une colline semble toute nue. La cueillette est en cours. Les cueilleurs sont ces petits points que l’on aperçoit au loin.

Nous nous dirigeons ensuite vers la ferme de Tea House 1, le bâtiment jaune, dans laquelle nous accédons après avoir acquitté un droit d’entrée symbolique. Par contre, les pâtisseries occidentales et boissons sont hors de prix. Nous nous baladons dans l’allée centrale réservée aux visiteurs. Pour les fainéants et les impotents, une voiturette de golf permet d’y accéder également.

Nous essayons de nous rapprocher des cueilleurs aperçus précédemment mais il nous est impossible d’accéder à cette colline. La visite est vraiment délimitée. Cela se comprend aussi.

Non seulement, la vue est splendide, mais des senteurs de menthe-poivrée se dégagent également de ce lieu.

Une fois notre visite terminée, nous partons dans une autre vallée pour visiter la ferme de Boh Tea, le thé le plus populaire de Malaisie. Pour y accéder, nous grimpons par une petite route escarpée. Le scooter est beaucoup moins puissant et confortable que mon précédent Yamaha N-Max. J’ai les genoux qui touchent la carlingue. Je fais aussi gaffe à ne pas trop secouer mon passager qui, au départ, n’était pas trop rassuré. Nous longeons une ferme maraîchère de toute beauté. Les plantations sont en terrasse.

En ce samedi matin, jour de marché à Blagnac, j’ai évidemment une grosse pensée pour mes ami.es de L’Arche-en-Pays-Toulousain. En ce moment, ils doivent bien se cailler les miches sous les serres ou aux Quinze-Sols. De notre côté, nous arrivons à la ferme sous les nuages. Les premières plantations apparaissent.

Puis nous longeons les maisonnettes des cueilleurs.

Et, au bout du chemin, la ferme avec son entrepôt et sa boutique.

Nous nous y arrêtons pour y déguster 2 sortes de thé maison : Boh Jade Green Tea à droite assez léger, Cameronian Gold Blend beaucoup plus parfumé.

Pendant notre dégustation, la brume est tombée sur les plantations. Cette vallée est beaucoup plus étroite que la précédente. Nous sommes à plus de 1500 mètres d’altitude. La petite laine n’est pas de trop.

Il est temps de redescendre avant que la pluie ne nous surprenne à nouveau. Les paysages sont toujours autant de toute beauté même sous les nuages.

A 12h30, nous sommes de retour à Tanah Rata après 50 bornes d’escapade. Nous rendons le scooter puis allons déjeuner chez un hindou. Notre bus étant à 14h30, nous avons de la marge pour aller chez le coiffeur du coin. Pour moi, ce sera coupage …

… et, Nico s’abstenant vu sa crinière abondante, rasage pour les deux vieux barbus. Et toujours avec le sourire ! J’aurais même droit à un massage du cuir chevelu suivi d’un chocage de bagouzes (cf main de gauche) sur les tempes et d’un dévissage de tête pour finir en beauté. Tout cela pour la modique somme de 5€.

On repart comme des sous neufs. Notre bus a 30 minutes de retard. A 15h00, nous quittons le Pas-de-la-Case malaisien sous de nouvelles trombes d’eau. Le bus est blindé pour le retour. Nous descendons la montagne alors que les torrents dégueulent de l’eau boueuse. Arrivé peu après 17h à la gare routière principale, nous ratons le bus de 17h qui devait nous déposer dans le centre d’Itoh. L’orage éclate.

Plutôt que d’attendre le prochain bus de 18h, je suggère de rentrer en Grab. Ils sont complets. On se rabat sur un taxi en fixant le prix de la course à 25RM. Une fois dans le taxi, le chauffeur nous dit que c’est 30RM. Je rouspète. Arrivé à destination, je lui donne 25RM comme initialement convenu. Nous revenons à notre hôtel où devrait nous attendre notre chambre 204 à 90RM. Nouvelle déconvenue. Le réceptionniste nous dit qu’elle est réservée alors que nous avions confirmé notre arrivée en début d’après-midi. Une nouvelle chambre nous a été attribuée mais à 130RM ! Nouvelle rouspètance. On obtient une chambre à 98RM. C’est un peu du foutage de gueule ce retour à la civilisation. Pour l’anecdote, Nico a oublié notre bouteille d’eau dans le taxi. « Docteur, quelle est la signification de ces pertes d’eau ? ».

Après une bonne douche et un appel à ma fille, nous sortons déjeuner dans le restau chinois sis juste à côté de l’hôtel. A la table d’à-côté se tiennent 2 couples et une personne. Ils commandent 6 plats qu’ils vont dévorer. Par contre, comme il n’y qu’une seule personne en cuisine et 3 tables à servir, nous allons poireauter un trop long moment. Dommage, car mon Lok Lam Noodle s’avère succulent. De retour à l’hôtel, il est temps de pianoter avant de regarder Irlande-France en rugby à 22h15 heure locale. « Allez les petits ! » comme aurait dit Roger Couderc.

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