Hier, j’ai oublié de signaler que nous venions de passer le cap des 2.000kms. Et, toujours hier soir, après avoir rédigé ma rédaction quotidienne puis lu mes quotidiens préférés, j’ai regardé le biathlon sur la chaîne L’Equipe. J’adore ce sport. Une nouvelle fois, le suspense a été intense sur l’individuelle des Championnats du Monde. QFM a raté la médaille lors de son dernier tir. Il a réalisé un 19/20 mais finit au pied du podium. Ce matin, réveil à 7h00, départ à 7h45 de notre hôtel à la devanture fleurie.

Ce matin, en consultant L’Equipe avant notre départ, j’apprends que le PSG a perdu contre le Bayern. Quelle bande de charlots ! Ce n’est encore pas cette année que le Quatar va ramener la Coupe à la maison. Tant mieux. Cela prouve que le fric ne fait pas tout dans la vie. Par contre, leur entraîneur C. Galtier (Galette pour les intimes) ne va pas tarder à gicler comme tous ses précédesseurs. Quant à nous, nous attendons l’ouverture du restau hindou avant de déjeuner.

Vers 8h15, nous quittons cette ville. Nico-la-science (et toc de la part d’Audika) n’a pas la pêche ce matin. Il traînasse. C’est pourtant lui qui assure la trace aujourd’hui. Et cela va s’avérer coton (ou plutôt palmier) toute la matinée. En effet, nous avons décidé de passer à l’ouest de l’aéroport de Klia et d’éviter la route 5 en bordure de côte. Nous allons donc passer notre matinée à zigzaguer entre les plantations de palmiers. C’est évidemment beaucoup plus calme que sur la route principale. Nous roulons principalement sur de petites routes aux grandes lignes droites et au bon revêtement.

Comme pour la Une de l’Equipe Magazine, je vous fais le making-off de la photo ci-dessus. Par moment, rompre la monotonie est nécessaire. De temps en temps, je roule sans tenir les mains pour me décontracter. Et là, j’en ai profité aussi pour prendre la photo au milieu de la route en roulant, en faisant l’équilibriste et en écoutant la zique. Qui a dit que les hommes étaient mono-tâches ?

La trace de Nico nous emmène aussi sur de mauvais chemins. Il faut se méfier des nids-de-poule. Le cul tape. Les pneus jappent. La langue râpe. Le moral se sape. La chaleur est toujours présente malgré les nuages. Les bidons d’eau se vident rapidement.

Les distractions sont rares. Pour faire passer le temps, j’ai branché ma musique sur Led Zepp’. Cela me file la patate. Et puis, quelquefois, nous nous arrêtons pour prendre une photo. Dans ce cas, c’est une ferme d’élevage de poulets (Ayam) perdue au milieu des plantations. Il y a plusieurs « bâtiments ». En fait, ce sont plutôt de grandes structures montées sur pilotis. Les poules résident au 1er étage.

On continue notre petit bonhomme de chemin sur des routes isolées. Un gros pickup me double. Il arrive à la hauteur de Nico qui demande au chauffeur si le chemin devant nous est praticable. Celui-ci nous invite à le suivre dans sa plantation de Dragon Fruit.

Nous en dégustons un. Ce fruit a la texture du kiwi mais en rouge et en moins sucré. Après avoir visité la plantation et discuté un bon moment, nous repartons avec un sac empli de ces fruits. Nous quittons le patron, son acolyte ne parlant que malaisien et deux jeunes ouvriers dont un porte le maillot du PSG. A ce sujet, lorsque des malaisiens nous demandent notre nationalité («Where do you come from ? »), nous répondons souvent Mbappé ou Zinédine Zidane. De suite, ils comprennent France !

Une fois, la dernière portion de chemin terminée, nous retrouvons le bitume. Sur le bas-coté, des vaches ou des zébus paissent. Il faut se méfier car elles sont très craintives. Avant-hier, une vachette a pris peur et a décampé en arrachant son piquet.

Peu avant midi, nous nous arrêtons pour déjeuner dans le dernier village avant de retrouver la route 5. Comme d’hab’, la reprise est difficile. D’autant plus que ça grimpe. Cela faisait un bail. A Taman, nous rejoignons notre première plage de sable fin. Cela faisait également un bail.

Nous nous posons pour faire le point et trouver un hébergement pour la nuit. Comme souvent, les photos sont parfois trompeuses. En changeant un peu d’angle de prise devue, la plage s’avère moins exotique. Un terminal méthanier se trouve au bout de la pointe.

Avant d’y arriver, nous traversons un lotissement sur les hauteurs. Un sanglier est au beau milieu de la rue. Le temps de sortir un iBidule, il est reparti à couvert dans un champ proche.
Nous terminons cette étape un peu plus loin à Port Dickson, station balnéaire aux grands hôtels et belles plages. C’est d’ailleurs un appartement dans un de ces complexes hôteliers que j’ai réservé sur Agoda. Mais, une nouvelle fois, trouver ce fameux appartement va s’avérer très compliqué voire impossible. Les proprios m’avaient donné jusqu’à 15h pour leur répondre alors que nous étions sur la route. J’ai répondu vers 15h10. Depuis aucune nouvelle. Heureusement, un autre proprio croisé pendant nos recherches nous propose le sien au même prix. Vendu ! Nous avons même un balcon avec vue sur mer. Mais pas de wi-fi. On ne peut pas tout avoir non plus.

Il est l’heure de la douche et de la sieste. Je dors comme un gros bébé ou un vieux guerrier. Ou les deux ! Je m’entends même ronfler mais pas ce salopiot de Nico.

Je profite du balcon pour me raser les poils des pattes. L’épilation attendra mon retour. Ensuite, nous prenons nos vélos pour aller dîner à quelques encâblures. Le restau est tenu par des jeunes. Le cadre est moderne et la musique branchée. Nous avons même droit à une chanteuse française inconnue. Nous rentrons juste avant le coucher du soleil.

La dernière prière de la journée, celle du crépuscule, retentit depuis le minaret tout proche. Il est temps d’aller se coucher. Demain, nous devrions enfin arriver à Malacca.