Ça trainasse un peu en ce dimanche matin. On se réveille vers 7h30. À 8h00, nous avons sorti et chargé nos montures. Par contre, Nico, après avoir remis un ressort perdu sur son axe de roue, se rend compte que sa roue vibre toujours. Je regarde. Je pense que c’est le roulement de son moyeu avant à dynamo qui est grippé. Il n’est pas possible de le sortir et de le graisser. Il faut dérayonner, changer l’axe avec la dynamo et rerayonner la roue. A force de se foutre de ma gueule avec mon Haka2, j’espère que ce n’est pas sa Dulcinée qui va le laisser tomber. Vers 8h15, nous quittons notre Guest House.

Nous sortons de la ville endormie par de petites rues à travers les lotissements. Dès que nous trouvons un restau hindou, nous nous arrêtons déjeuner. Le premier sketch de la journée commence. Je commande un roti telur (crêpe œuf) et un roti pisang (crêpe banane). La serveuse m’amène un roti telur et un roti canai. Je lui dis qu’elle s’est trompée. Elle repart puis, quelques minutes plus tard, me ramène 2 roti pisang. Pfff … C’est décidément compliqué de passer les commandes en Malaisie.
Après cet intermède rôti, nous prenons la direction du sud en passant par des quartiers résidentiels pour éviter la route principale. Comme d’hab’ quoi ! Après avoir coupé la pointe au-dessus de Kuanta, nous arrivons en bord de mer. Le ciel est couvert. La mer est couleur plage.

Lorsque nous quittons la route 2 pour entrer dans les terres, le parcours s’avère plus sympathique avec de belles forêts à traverser et quelques rampes à escalader. En milieu de matinée, je m’arrête boire mon café dans une gargotte au milieu de la méga zone industrielle qui occupe toute la pointe de Kampung Gebeng. Nous mangeons également notre avant-dernier Dragon Fruit. Nous longeons ensuite la route 2 devenue 3 (!?!) sur un cheminement qui borde la plage. Enfin !!! Les nuages gris se sont dissipés. Le ciel bleu a refait son entrée en scène. Quelques baigneurs habillés s’aventurent crânement dans les vaguelettes.

Un peu plus loin, une balançoire invite au farniente; des îles et îlets au large, à la solitude.

Il y a même un mini-camping en bord de plage. Deux tentes sont plantées. Malheureusement, cette ambiance de vacances ne durent pas. Il nous faut retourner sur notre route 3. Une bande sur le bas-côté nous permet de rouler en sécurité. Vers midi, je propose à Nico de bifurquer sur la droite pour aller déjeuner en front de mer. En effet, j’ai repéré une belle plage de sable fin sur ma carte. Après un peu moins d’un km, nous arrivons sur la plage de Balok Beach sise dans la commune de Cherating. C’est superbe ! Une magnifique crique de sable fin, fermée par une pointe, s’offre à notre regard. Nous trouvons un bar-restau à touristes où déjeuner. Les gargottes de bord de plage ne servent que des lyophilisés Maggi à réchauffer. Dommage … Une fois posés à notre table, j’observe une maman et ses 3 filles profiter de la plage, du soleil et des vacances.

Au pied de la pointe, une compétition de surf se déroule. Nous commandons nos plats. Le 2nd sketch de la journée arrive. Je prends un seawood with rice fried à 16RM tout de même, Nico commande un plat de riz végétarien. Le premier plat arrive. Ce sont des nouilles avec des fruits de mer. On ne sait pas si c’est le plat de Nico ou le mien. La serveuse nous dit qu’elle s’est trompée. Plutôt que de jeter ce plat, je lui propose de le garder mais au même tarif que le riz commandé. Elle acquiesce. Je finis mon assiette quand le plat de Nico arrive enfin. Nous finissons notre repas avant de s’allonger dans les hamacs pour une petite sieste. Avant de repartir, je pianote sur mon clavier pour ne perdre ni la main, ni le rythme.

Après avoir longuement discuté avec un couple d’expatrié français originaire de Nantes, vivant à Kuala Lumpur et connaissant très bien Malaisie et Thaïlande, je vais régler la douloureuse. Mon plat n’a pas été compté comme prévu mais au tarif normal. Je le fais remarquer. Le cuistot arrive. Je lui explique calmement le quiproquo. Lui me répond que j’ai mangé son plat et, même si ce n’était pas celui commandé, je dois le payer. Je lui réponds, toujours calmement, que ce n’était pas ce qui était convenu avec la serveuse. Tout cela pour quelques RM. Mais je n’aime pas la mauvaise foi. Je lui explique que ce n’est pas bon pour le tourisme de ne pas tenir ses engagements. Finalement, il me fait cadeau de mon café. Et nous partons bons amis.
Vers 14h00, après une longue pause déjeuner, nous retrouvons notre route 3 toujours aussi fréquentée en ce dimanche après-midi. Nous faisons une pause à l’ombre pour décider de notre point de chute. Nous réservons un hôtel à Kijal à une vingtaine de kms d’où nous sommes. Nous traversons la ville de Chukai et son immense pont qui surplombe le fleuve du même nom.

Par contre, Nico s’aperçoit que l’hôtel n’est pas situé à Kijal comme demandé sur Booking.com mais à la sortie de Chukai où nous nous trouvons. Un peu avant 16h00, nous arrivons à destination. L’hôtel est placé, comme souvent, dans un alignement d’autres commerces. Mais là, il se trouve en plus devant un énorme complexe routier à 3 ponts. Autant dire que les clients ne sont pas nombreux. Nous sommes les seuls sur les 12 chambres à louer. Nous ne serons pas enquiquinés par les voisins.

Par contre, la porte est close et il n’y a pas de réception. Le 3ème sketch se prépare. Des boites numérotées contenant les clés sont devant la porte d’entrée. Mais Nico a reçu un mail en malaisien impossible à déchiffrer. Il appelle donc le numéro. Quelques minutes plus tard, deux jeunes malaisiennes arrivent. Nous récupérons nos clés mais sans laisser le deposit (en principe 50RM). La chambre borgne est propre et fonctionnelle. Nous avons 2 lits séparés et un coin douche. Le Wifi est gratuit. Le hall d’accueil est spacieux. Des sachets de boisson (thé, café, chocolat) sont mis à disposition. Tout s’annonce bien. Je prends ma douche puis un thé. Mais le distributeur d’eau chaude ne fonctionne pas. Tant pis. Je récupère le nom et le mot de passe pour la WiFi. La connexion se fait bien mais je n’ai aucune barre. Tant pis pour ce soir. Les jeunes femmes reviennent pour nous demander le deposit. Elles nous demandent 100RM. Après tergiversation, nous ne paierons rien. Tant pis … pour elles. Et, enfin, the last but not least, une alarme (tut-tut !) se déclenche toutes les 3 minutes (Nico a chronométré). Les jeunes femmes nous disent que c’est le décodeur de la TV (?) qui se déclenche et qu’elles ne peuvent pas l’arrêter. Sans boule Quiès, Nico aura du mal à dormir. Tant pis … pour lui !
En début de soirée, nous partons dîner de l’autre côté des rocades. Ce quartier est littéralement coupé en deux. Le patron, un homme de 65 ans, svelte et dynamique , nous raconte son voyage organisé en bus à travers quelques capitales européennes (Rome, Zurich, Paris, Londres) avec sa femme il y a 10 ans de cela. Il nous dit également qu’il n’y a pas de touristes dans cette ville, à part des chinois. En effet, l’industrie de l’acier est la principale ressource. Après notre dîner, il est temps de rentrer dans notre chambrette.