J91 – mardi 28 février – Khlong Thom / Koh Lanta

Réveillé à 7h du mat’ après une nuit collé-serré entre le mur de la chambre et Nico au bord du lit. Comme il se lève plusieurs fois par nuit (c’est quand même pas rigolo de vieillir !), il prend à chaque le côté du lit ou le lit séparé le plus près des toilettes. Quant à moi, j’ai dressé ma vessie pour qu’elle ne m’importune qu’au réveil matin. Nous discutons un moment avec le gérant sur sa passion des oiseaux avec lesquels il participe à des compétitions. D’ailleurs, il a une grande cage grillagée qui permet à son champion d’avoir un peu plus d’espace pour voler.

Vers 7h45, nous quittons notre maison rose. La nuit a encore été compliquée pour Nico qui a été réveillé par les voisins rentrés très tard et, avec la femme, complètement bourrée. Avec mes boules Quiès et mon sommeil de plomb, je n’ai absolument rien entendu.

Nous partons en direction de la ville pour y déjeuner. Ce matin, ce sera nouilles et légumes pris à l’intérieur du marché couvert. Puis nous empruntons une petite route avant de rejoindre la route principale 4206 en direction de l’île de Koh Lanta. Un panneau nous indique la direction des sources d’eau chaude de Khlong Thom à quelques kilomètres. Comme personne ne nous attend pour déjeuner, nous bifurquons sur notre droite pour nous y rendre. Un homme sort d’un bassin. Il nous indique l’entrée. Il faut acquitter 50THB pour les locaux en-dessous de 60 ans et 200THB pour les farangs. Nous ne prendrons qu’une photo.

Une autre source entrance fee (entrée libre) est fléchée un peu plus loin. Pour s’y rendre, il nous faut emprunter un chemin. Celle-ci est beaucoup moins touristique mais a un charme certain pour ne pas dire un certain charme. Nous y trempons nos gambettes. L’eau est chaude. Je confirme.

Puis nous empruntons une sente en suivant les traces de scooters qui nous mène à une troisième source encore plus charmante. Deux hommes y sont venus à scooter, l’un d’eux fait trempette.

Je regarde ma trace. En suivant cette sente, on devrait pouvoir rejoindre une route pas très loin d’ici. Nous tentons le coup d’autant plus que des traces de roue sont au sol. Hélas, ce chemin est effondré au niveau d’une énorme canalisation. La nouvelle épreuve de Koh Lanta « fossé cassé » débute. Un peu plus loin, rebelote. Cette fois-ci, je dépose ma sacoche pour franchir l’obstacle.

Nous repartons par le sentier et finissons par retrouver une route praticable. Nous traversons un village aux maisonnettes de bois. Les autochtones sont tout étonnés de nous voir débarquer avec nos vélos. Puis nous retrouvons notre petite route qui chemine à travers les forêts d’hévéas et de palmiers à huile. Vous êtes aux commandes de Haka2. Il ne manque que la chaleur étouffante.

Peu après, nous retrouvons la route principale 4206. La circulation y est un peu plus dense mais cela reste raisonnable. Un peu avant 11h, alors que j’ai pris pas mal d’avance sur Nico, je repère un stand café. J’y déguste un café frappé avec des barres de cacahuètes à la nougatine achetées ce matin au marché. Comme d’habitude, le jeune gérant se fait une joie d’être pris en photo dans son stand.

Nous continuons notre route en direction de l’embarcadère. La circulation devient un peu plus dense. Peu avant midi, nous arrivons sur zone. Comme ce matin, il nous faut payer le prix farang de 50THB plus 5THB pour notre vélo (soit 1,35€). Le traversier arrive avec son chargement de véhicules. Au loin la fameuse île de Koh Lanta (pléonasme mon cher Gaël car Koh veut dire île en thaï) qui a donné son nom au jeu présenté par Denis Brogniart; jeu que je suivais assidûment chaque vendredi avec mon fils Titouan avant qu’il ne parte au Québec en liaison avec ma fille Gwendoline à Bordeaux. Elle avait même voulu m’y inscrire il y a quelques années à l’époque où j’étais jeune, beau et riche. Enfin presque …

A côté du ponton d’embarquement se trouve un petit port de pêcheurs avec quelques îlots au loin et un gros pain de sucre sur le continent à gauche.

Nous embarquons puis montons à l’étage pour ne pas rester dans les vapeurs d’essence des véhicules restés allumés pour maintenir la clim’. avec leurs passagers à bord. Je m’assoie à côté d’un jeune moine bouddhiste. J’engage la conversation. Son temple est sur le continent. Il se rend sur l’île pour aller méditer et marcher. Pendant ce temps, le capitaine, perché dans son aquarium, manœuvre pour accoster.

Après quelques minutes de traversée, nous posons les roues sur l’île de Koh Lanta Noi la plus petite, la plus plate et la plus sauvage des deux îles. D’ailleurs, il n’y a qu’une seule route qui permet de rejoindre le pont pour rejoindre celle de Koh Lanta Yai. Des panneaux indiquent d’ailleurs le point culminant pour échapper à un éventuel tsunami.

Il est plus de midi et Nico a les crocs. Il s’arrête dans la première gargote venue. Au menu ce midi, des nouilles arrosées de sauce et des légumes cuits (choux, concombres) ou vinaigrés (courge). Je rajoute une biscotte de nouilles (cf en bas à droite), un café chaud et un gâteau. Le tout pour la modique somme de 40THB (1€). Dans cette gargote, trois générations sont présentes : la maman au fourneau, la fille à la buvette et la petite-fille à la case.

Une fois restaurés, nous repartons à la recherche d’un endroit où siester. Mais avant cela, nous franchissons le pont qui relie la partie nord à la partie sud. D’ailleurs, vu les panneaux, un pont serait aussi à l’étude pour remplacer le traversier. Quel dommage !

Une fois le pont franchi, nous partons en direction de la partie ouest de l’île. C’est le côté le moins touristique avec des mangroves le long de la mer et des plantations à l’intérieur des terres. Nous croisons quelques touristes à scooter. Je finis par dégoter un endroit où nous devrions pouvoir faire notre sieste quotidienne. C’est un lieu où sont stérilisés les singes. Quant aux vieux singes comme nous, ils ne risquent rien.

Alors que la route se déroule sans apercevoir la mer, je vois sur ma trace qu’un chemin peut nous y amener. Nous bifurquons à gauche. Au bout de cette petite route se trouve un port en bordure de mangrove.

Un cheminement en béton part de ce port et devrait, selon ma trace, rejoindre le bord de mer. Nous l’empruntons. Nous circulons à présent au-dessus de la mangrove. Une rambarde nous protège d’une mauvaise chute. C’est pour le moins pittoresque ! Ce doit être une nouvelle épreuve de Koh Lanta en gestation.

L’épreuve se corse. Les organisateurs ont enlevé les rambardes de protection. Je fais quand même gaffe car je n’ai pas envie de finir avec l’épreuve de la boue.

Las ! Ce cheminement s’arrête net à 300 mètres selon mon GPS de la mer. Il n’y a plus qu’à faire demi-tour et continuer notre route vers Lanta Old Town. Nous y arrivons peu avant 15h. Je me dirige tout au bout de l’immense jetée. Le paysage est superbe avec tous ces îlots au loin …

… et la vieille ville adossé à la colline derrière nous. Alors que je recherche un hôtel pour ce soir, trois hommes et une femme arrivent. C’est un couple d’alsaciens avec un ami vivant au Japon qui sont en vacances pour 2 semaines en Thaïlande. Le jeune homme a monté 3 agences de location de vélos sur Colmar et ses environs. Il discute avec Nico alors que j’échange avec sa compagne et leur ami.

Nous nous quittons en nous souhaitant mutuellement de belles vacances. Puis nous partons à la recherche d’un hébergement. Nous en trouvons un juste au bout de la grande rue. Il a l’air désert. Je me renseigne auprès de la gérante. Elle en veut 1.000THB pour la nuit. Je lui en propose 700 arguant qu’il n’y a personne et que nous avons un budget limité. Elle ne veut rien savoir et préfère gagner zéro patate que 700THB. Va comprendre Charles ? Un peu plus loin, à la sortie de la ville, nous trouvons un autre hôtel : Rayanee Resort. C’est aussi désert que le précédent. Le gérant nous laisse un bungalow avec 2 lits pour 700THB. Parfait. Nous pouvons poser les sacoches. Il est à peine 16 heures. Vers 18h00, nous partons dîner en ville.

Nous trouvons un restaurant les pieds dans l’eau avec une seule table occupée par un vieux couple d’allemands. Nous dînons copieusement avec une Chang bien méritée. Puis nous partons digérer en nous baladant dans la rue commerçante de cette bourgade qui se prépare à la fête pendant 3 jours. J’en profite pour faire l’acquisition d’un tee-shirt léger à manche longue pour les soirées moustiquées. Nous rentrons dans nos pénates peu avant 20h après avoir dégusté un Magnum sur le quai. Fin de cette nouvelle très belle journée.

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