Comme d’habitude, je suis réveillé à 7h du matin. J’ai pu tournicoter dans tout les sens et même tirer les draps pour moi tout seul, sans gêner personne. Je me prépare. Avant de partir, la propriétaire m’invite à prendre le café, certainement pour se faire pardonner que la wi-fi ne fonctionnait pas. À 7h45, je reprends la route 401 direction plein est.

Le ciel est complètement dégagé ce matin. Ce magnifique parc, sis à la sortie de la ville, invite à la balade pédestre. Mais, de mon côté, je vais pédaler.

Il est huit heures. Alors que je sors de la ville, l’hymne national retentit. Tous les collégiens sont au garde de vous. Il est à noter que, dans chaque école, collège, lycée ou université, un stade est toujours présent.

Après quelques kilomètres parcourus, je m’échappe de la route 401 pour prendre des chemins de traverse. Peu après, je m’arrête dans une petite gargote pour y déjeuner. Ce matin, ce sera deux sachets de riz et porc grillé.

Une fois ce petit déjeuner avaler, je reprends mes pérégrinations. De loin je vois arriver un groupe de cyclistes occidentaux. Derrière eux, la voiture suiveuse indique qu’ils font partie d’une organisation de voyages en cyclotourisme. Comme lorsque nous avions fait le tour de Corse avec mon équipe du Stade Toulousain Cyclisme.

Vers 9h30, je rejoins la Phum Duang River que je vais suivre jusqu’à mon arrivée. Un pauvre hère traverse ce pont. Il se retourne juste au moment où je prends la photo avec le temple en arrière plan. Coïncidence ?

Cette rivière est majestueuse. Une forêt primaire s’y baigne les pieds alors que, derrière, les pains de sucre complètent ce paisible paysage. Auparavant, j’ai rencontré un cyclotouriste néerlandais originaire de Bréda. Il arrive de Kuala Lumpur où il a assisté au mariage de son fils. Il s’est octroyé une semaine de balade dans le coin avant de remonter sur Bangkok.

En milieu de matinée, je m’arrête admirer ce temple en bois de Wat Kosawat.

Une fresque murale représentant des bœufs décorent un de ses côtés.

Juste derrière, un superbe pavillon en bois hébergent des moines.

Peu après, j’arrive dans la ville de Khiri Rat Nikhom (j’adore !). Je m’arrête pour ma pause syndicale. Je profite de cette halte et de la wi-fi pour mettre à jour et publier mon dernier article dans ce décor rose bonbon.

À la sortie de la ville, je tombe sur cet étrange personnage implorant je ne sais quel dieu. Il est situé le long de la route 2020 longeant la rivière. Un peu plus loin, je passe devant le temple de Wat Sathit Khirirom perché sur un promontoire dominant la vallée. Ce sera la seule fois de la journée où je passerai la petite plaque.

Vers 12h30, je m’arrête dans la seule gargote que j’espère depuis un bon moment. Ce midi, ce sera du riz avec du poisson. Pas le choix. Avant de reprendre la route, la patronne m’offre le café. C’est la journée free coffee ! Puis je repars pour quelques minutes seulement avant de m’arrêter dans le temple de Wat Tham Singkhon pour y faire la sieste.

Alors que je comate grave, je suis réveillé par les remous d’énormes poissons chats qui se jettent sur de la nourriture donnée par un couple. Ils auraient quand même pu faire ça ailleurs. Je monte ensuite visiter ce temple grotte.

Le spectacle est à nouveau au rendez-vous. Cette grotte aménagée traverse un pain de sucre sur à peu près 500 m de montée. Je suis à nouveau seul au monde pour profiter de ce lieu extraordinaire.

Tout au long des escaliers et des différentes cavités, des statues accompagnent mon cheminement. C’est particulièrement impressionnant. Déjà que l’atmosphère des temples me donnent des frissons, alors là …

Je parviens jusqu’au faîte de la colline. C’est à nouveau à couper le souffle. Vu que les photos ne parviennent pas à retransmettre la beauté de ce lieu, je décide de redescendre et de tourner une vidéo visible sur mon compte Facebook.

Ce n’est pas évident de reprendre la route après un tel spectacle. Mais avant cela je réserve un hébergement dans la ville de Phunphin où Nico a pris son train hier. Il me reste une trentaine de kilomètres à parcourir. La chaleur est étouffante. Heureusement que le fleuve apporte un souffle de fraîcheur.

La végétation est toujours aussi luxuriante. Je m’arrête à nouveau pour prendre en photo cet ananas que j’aimerais bien me farcir. Il m’en reste juste un quart dans ma sacoche. Ce sera ma récompense à l’arrivée.

Comme la route est belle et qu’il n’y a pas beaucoup de circulation, j’en profite pour effectuer un test chronométrique. On s’occupe comme on peut. Je prends comme repère les bornes kilométriques. Je suis sur la grosse plaque mais je reste à vitesse constante sans forcer. Après 5 bornes, je relève les chronos. J’ai roulé à 2’30/km soit 24km/h ! Haka2 envoie du lourd pendant que Désirée se fait opérer de la jante arrière et du moyeu avant.

A cette vitesse, j’arrive avant 16h à destination. J’en profite pour appeler mes amis de L’Arche. Cela faisait un bail. Par contre, je suis dans la pampa en bord de rivière. Il n’y a aucun restau. Seulement un commerce très peu achalandé. Ce soir, ce sera donc des nouilles lyophilisées accompagnées d’une Singha en guise de dîner.
Fin d’une nouvelle très belle étape.