J103 – dimanche 12 mars – Koh Samui / Sattahip

Ce matin, nous sommes deux à nous lever de bonne heure. Une allemande, avec qui j’ai discuté hier soir au restau, me précède à la douche. On se retrouve à l’accueil … qui n’ouvre qu’à 8h00. Elle a réservé un taxi pour se rendre à l’aéroport. Quant à moi, je ne suis pas trop pressé. Elle me donne sa clé afin que je récupére le deposit de 100THB. Je la remercie et pars déjeuner.

A 8h00 pétantes, je suis de retour à l’hôtel où je dépose les 2 clés, télécharge L’Equipe et prends connaissance de la déculottée infligée aux rosbifs. Je regrette de ne pas avoir vu cela en direct. Comme cela a dû être jouissif à la lecture des articles de mon journal préféré. Avant de prendre la route, je vous présente la carte de l’île qui ressemble à la péninsule ibérique. Les points rouges représentent mon auberge et le ferry; les points bleus, les lieux de culte. Hier, j’ai parcouru le nord entre les 2 points rouges. Aujourd’hui, ce sera l’est, le sud et l’ouest.

J’attaque par la traversée de la pointe de Choeng Mon en longeant l’aéroport. Ça grimpe sec de bon matin. Au bord de la route, j’aperçois une pub pour MacDo. Ils sont vraiment partout ces chantres de la malbouffe américaine. En passant devant l’un des 2, je verrais que les hamburgers sont vendus à 350THB. J’imagine que ce doit être le restau du dimanche du thaï moyen.

Vers 8h30, je rejoins la côte est et la baie de Chaweng. Pour apercevoir la mer, je suis obligé de rentrer dans un resort. Celui-ci a sa piscine avec vue sur mer. Je n’ose pas demander le prix de la nuitée. Je longe cette immense baie squattée par resorts et cie.

Il n’y a qu’un seul accès à la plage pour le quidam. Celui-ci se trouve à l’autre bout de cette baie. C’est tout simplement scandaleux ! Je me demande ce que pensent les autochtones de cette privation de leur territoire, même si cela leur apporte du boulot. Heureusement que, en France, nous avons la loi Littoral pour empêcher, un tant soit peu, ces abus.

D’ailleurs, pour confirmer mes propos, je découvre le drapeau thaïlandais planté sur la plage publique de Chaweng Beach tout au sud de cette immense baie.

La route s’élève à nouveau pour franchir la pointe qui ferme cette baie. Depuis ce matin, je ne fais que grimper de belles bosses puis redescendre pour aller de baie en baie dans ce superbe décor. De plus, en ce dimanche matin, la circulation est très calme. Je m’arrête à nouveau pour immortaliser cette vue.

Plus loin, je tombe sur une zone en travaux. J’arrive quand même à apercevoir la petite baie avec sa belle plage de Rocky’s Beach.

A nouveau, je rencontre la même problématique d’appropriation de la plage par les resorts dans la baie de Ban Lamai.

Après avoir franchi la pointe de cette baie, je découvre le temple de Wat Sila Ngu. Sila signifie « pierre » et Ngu « serpent ». Pour le 1er mot, je comprends avec ce magnifique temple en pierre rouge …

…dont l’intérieur est couvert de superbes fresques rouges également.

Pour le 2nd mot (serpent), je le comprends également en prenant cette photo. De fait, un couple m’alerte de ne pas bouger alors que j’ai un serpent qui me passe entre les jambes. Belle frayeur rétrospective, vu que je n’en verrais ni la tête, ni la queue, après qu’il a disparu dans une canalisation.

Ce temple, en front de mer, donne sur la baie de Baan Hua Thanon et la plage de Natien Beach. En repartant, je trouve une clé de scooter au pied d’un magnifique arbre qui sert de parking ombragé aux 2 roues. Je la remets à un moine.

Après avoir passé la pointe qui ferme cette baie, le décor change. Les resorts, hôtels, bungalows, restaurants, salon de massage, … disparaissent du paysage qui devient beaucoup plus sauvage. J’arrive dans la partie sud-est de l’île avec le port naturel de Baan Hua Thanon. Je m’y arrête pour déguster un café glacé avec vue sur ce port. Derrière le village que je traverserai plus tard se trouve une mosquée. C’est effectivement un village de pêcheurs musulmans. Le changement de décor est brutal entre ces 2 mondes, riches occidentaux blancs et pauvres thaïs musulmans, qui s’ignorent.

Je poursuis mon tour de l’île. Je parviens à la pointe sud-est qui donne sur l’îlot de Ko Taen.

De petites plages désertes et du tourisme plus respectueux de l’environnement m’inviteraient presque à prolonger mon séjour ici. Mais mon ferry m’attend. Je dois poursuivre ma route.

Je tombe même sur un magnifique champ de lotus, souvenir d’une photo perdue dans les nimbes du cloud nuageux et obscur. A ce propos, je n’ai plus de nouvelles de mon pote Nico. J’espère que ce n’est pas « ma théorie du nom » qui l’a vexé. Ce serait fort dommage. Comme je l’ai déjà dit, je ne m’interdis rien sur ce blog. Surtout pas de m’autocensurer. J’écris ce que je ressens en toute liberté. J’avais juste le besoin d’écrire sur mes ressentis après ces 50 jours de cohabitation. Et puis comme dit le dicton : « Qui aime bien, châtie bien ».

Il est midi passé et j’ai une faim de loup. Je m’arrête déjeuner dans une gargote qui donne sur le port de Lipa Noi. Un ferry débarque de nombreux camions. D’autres arrivent. Mais je suis seul dans ce restau tenu par une vieille femme qui me cuisine un très bon riz frit au poulet. Je repars repu. Je me rapproche du port de Ban Nathon. Peu avant d’y arriver, je trouve une magnifique plage avec un promontoire abandonné. Parfait pour mon siestou.

Vers 14h00, j’arrive sur le quai où m’attend mon ferry Blue Dolphin de la compagnie « TheSeaHorseFerry » (l’hippocampe). Je rentre dans ses entrailles où le guichet a été installé. Je fournis mon passeport et récupère mon billet. Puis je me dirige à la réception pour y récupérer mon badge donnant accès à mon caisson. Je peux prendre une bonne douche après cette cinquantaine de kms bien vallonnés et bien chauds.

A 16h00 pétantes, le ferry largue les amarres. C’est parti pour la traversée du Golfe de Thaïlande sans passer par la case Bangkok.

Je m’installe à l’extérieur pour profiter de la vue et de l’air marin. Il n’y a pas grand monde à bord. Tant mieux. Seulement une dizaine de voitures et quelques motos ont embarqué. Vers 18h00, le concert commence. Hallucinant !

Je sympathise avec un autre célibataire en tête-à-tête avec sa bière. Il se nomme Richard, jeune retraité comme moi, résident à Ottawa (capitale du Canada dans la province de l’Ontario où j’étais passé à l’automne 2022 pour me rendre avec le fiston aux chutes du Niagara), divorcé à 2 reprises mais sans enfant. Il rend visite à des amis. Alors que la nuit tombe, le ferry croise au large de l’île de Koh Tao.

On jase une bonne partie de la soirée en sirotant des bières. En fin de soirée, nous rejoignons chacun notre caisson. Il est temps de récupérer après cette longue journée à nouveau bien chargée.

Fin de cette journée mi-vélo, mi-ferry.

Laisser un commentaire