Après ce copieux et dispendieux repas, j’emprunte le ponton qui rejoint une île au milieu de la pièce d’eau. Le décor est splendide.

J’ai la chance d’être accompagné par des moines et des moniales bouddhistes (bhikkhuni) pour découvrir ce temple aquatique nommé Neak Pean. Elle porte également la kesa mais de couleur blanche. Elles sont également tondues.

Je m’approche pour discuter avec un des jeunes moines. Un attroupement se forme. L’un des plus âgés parle un peu anglais. Je discute avec lui et il assure la traduction à ses camarades. J’apprends qu’ils viennent tous d’un temple situé à Battambang; temple dont je n’arrive pas à saisir le nom. Après avoir fait la visite de nombreux temples ici, ils retournent dans le leur en bus ce soir. Ils s’enquièrent aussi de ma présence ici. Et s’intéressent évidement à mon périple à vélo. Le moine en chef (celui qui est abrité sous le parasol) sonne la fin de la récréation. Tout ce gentil monde me salue en faisant le traditionnel wai (prononcez wouaye) asiatique.

Je me retrouve tranquille comme Baptiste après cet improbable épisode. Je n’ai plus qu’à me trouver un banc ombragé pour piquer un bon roupillon au bord ce charmant temple.

Après ce petit siestou, je reprends ma route vers l’ouest. J’aimerais rentrer direct à l’hôtel vu qu’il est déjà plus de 15h00. Mais je ne résiste pas à la tentation de visiter un dernier temple imposant, celui de Prasat Nokor Thum. Il est encerclé par des « douves ». L’entrée est une allée de statues à la tête, malheureusement, détériorée.

Ce temple est immense. Une entrée se trouve à chaque point cardinal. L’intérieur est une grande galerie principale avec des ailes attenantes. C’est un véritable labyrinthe. Heureusement, un fléchage permet de ne pas se perdre.

A l’intérieur de ce grand corridor …

… se niche une cellule pour la prière dans laquelle il faut rentrer tête baissée.

Je ne peux m’empêcher de photographier à nouveau cette grosse patte à 4 doigts qui, tel un mollusque, enserre les murs.

Ni cette belle fresque d’un fronton de porte.

Il est plus de 16 heures et j’ai encore une quinzaine de kms à faire pour rentrer. Cela fera quand même une petite cinquantaine au compteur. J’arrive à accrocher la roue d’une moto tirant une remorque avec femme et enfants. Je rentre à vive allure dans mes chaumières après être passé récupérer mon câble de recharge de mes batteries externes, emprunté par Nico et laissé à son auberge israélite lors de son passage ici.
Nouvelle fin abrupte de cette magnifique journée. Demain, je me lève à 5h du mat’. La suite au prochain numéro…