J127 – jeudi 6 avril – Saigon (VN)

Même au repos, je me réveille dès potron-jacquet. Cela tombe bien, j’adore visiter les villes de bon matin. A 6h15, je suis déjà dans la rue pour attaquer ma balade dans le centre de Saigon. Je profite du peu de circulation pour prendre en photo ce fameux cavalier sur son cheval.

Mais, avant d’attaquer ma balade matinale, je vous présente ce pays. La république socialiste du Viêt Nam a été pendant un millénaire sous domination chinoise. Il partage d’ailleurs ses frontières avec la Chine au nord, le Laos au nord-ouest et le Cambodge au sud-ouest. Sa capitale est Hanoï (et non pas Saigon !). La langue officielle est le vietnamien et la monnaie le dong. C’est un État communiste à parti unique (Parti communiste vietnamien). D’autres partis siègent à l’Assemblée Nationale, mais lui sont étroitement affiliés. Ce pays est d’une superficie de 330.967 km2 (2 fois plus petit que la France) pour 103 millions d’habitants en 2021 (mais 2 fois plus peuplé). Constitué d’une longue côte maritime qui s’étend sur près de 3 260 kilomètres, il est bordé du golfe de Thaïlande à l’ouest et de la mer de Chine méridionale à l’est. Environ 85 % de la population est d’ethnie viet que l’on trouve à proximité des rizières, le reste étant composé des 54 groupes minoritaires reconnus par le gouvernement vietnamien et essentiellement répartis dans les reliefs montagneux du nord, du nord-ouest et du centre (source Wikipedia).

Et il faut aussi d’abord que je déjeune. Je trouve une vendeuse ambulante qui vend de la soupe. Apparemment, cela a l’air succulent. Comme ces deux hommes, je m’installe sur mon petit tabouret en plastique. Derrière eux, vous remarquerez le panneau « Pétanque » qui marque évidemment la présence française dans cette ville.

A mon tour de déguster cette soupe matinale. Cela me change quand même de mes céréales au yaourt, de mes tartines confiturées beurrées salées et de mon thé.

Je me dirige d’abord vers le Palais de l’Indépendance

… et son immense parc qui invite au footing, au Qi Qong et au badminton matinal.

Puis je prolonge jusqu’à la Cathédrale Notre-Dame de Saigon qui est en travaux et dont l’intérieur n’est, hélas, pas visitable. Avec ses briques roses, elle me fait évidemment penser à la magnifique Basilique Saint-Sernin de Toulouse.

Puis je me dirige ver le fleuve. Je passe devant la Poste centrale de Saigon et ne peux m’empêcher d’aller discuter avec ce cyclotouriste vietnamien. A nouveau hélas, il ne parle pas un mot d’anglais. Il est même surpris de mon questionnement. Décidément, aborder les vietnamiens n’est pas évident.

A côté de la Poste, je m’arrête à nouveau pour prendre ce vieux building en photo alors que le soleil commence à s’élever au dessus de la ville. Il est 7h30 et le trafic s’intensifie.

Je longe ensuite le Ho Chi Minh City Museum. Dans le parc, ces engins militaires rappellent forcément les guerres meurtrières avec les américains entre 1963 et 1975. Elle opposa le Viêt Nam du Sud, soutenu par les États-Unis, au Viêt Nam du Nord et aux mouvements indépendantistes du sud, aidés par la Chine et l’URSS.

Puis je poursuis mon chemin en passant devant l’Hôtel de Ville. Le contraste entre cette grande bâtisse et le building derrière est saisissant.

Devant ce bâtiment se rouvre une grande esplanade qui mène au fleuve. Sur cette esplanade, la statue d’Hồ Chí Minh, né Nguyễn Sinh Cung le 19 mai 1890 à Hoàng Trù et mort le 2 septembre 1969 à Hanoï. Cette ville de Saigon a pris le nom de cet homme d’État vietnamien, figure importante de l’anticolonialisme et du communisme international, après sa mort.

De l’autre côté de l’esplanade, la vue est moins sympathique. Elle donne sur les immenses tours qui dominent le fleuve. Comme dans chaque grande ville, il faut se doter de ces tours pour montrer son importance et marquer sa législature. N’est-ce pas M. Jean-Luc Moudenc, maire guimauve toulousain et néo-macronien (comme notre bon maire blagnacais M. Joseph Carles), et son projet pharaonique de Tour Occitane ? Franchement, il n’y aurait pas de l’argent public à mettre ailleurs que dans ce projet. Comme d’ailleurs ce projet de 3è ligne de métro, dispendieux et qui ne réglera en rien les problèmes de transport toulousain.

Revenons à nos moutons vietnamiens. Je reprends mon cheminement qui me mène devant le Théâtre Municipal. De jeunes mariés posent pour la postérité devant l’objectif. J’en profite également.

Mes pas m’emmènent ensuite le long du majestueux fleuve Sai Gon. La vue sur les tours y est toujours aussi impressionnante.

J’aimerais ensuite voir la jonque, symbole de cette ville, photographiée de nuit sur de nombreuse affiches. Mais il n’est pas possible d’y accéder. Si ce n’est en visitant le Musée Ho Chi Minh. J’ai du temps. J’y entre et peux apercevoir la jonque mais en contre-jour.

A l’intérieur du musée, de nombreux groupes scolaires le visitent. Une remise de récompenses se déroule. J’y assiste. J’aurais d’ailleurs toujours ce regret de n’avoir pu assister à celle de fin d’étude du fiston à Montréal par faute de ce satané Covid-19. Je n’aurais que la photo en tenue officielle comme souvenir.

Je visite ensuite ce musée dédié à la mémoire de cet homme vénéré au Vietnam. Parmi les nombreux tableaux, statues, photos, documents, … je choisis ce tableau pour illustrer cet homme.

En visitant ce musée, je découvre cette phrase prononcée par Nguyen Ai Quoc, pseudonyme de Ho Chi Minh, en 1924.

« Indépendamment des différentes couleurs de la peau, il n’y a que deux types de personnes sur cette terre : les exploitants et les exploités et seule la bonne amitié existe pour toujours : la bonne amitié parmi les prolétaires. »

100 ans plus tard, force est de constater que cette maxime est toujours d’actualité alors que nos dirigeants actuels continuent de tout faire pour nous diviser. Il n’est qu’à voir ce qui se passe actuellement dans notre beau pays à la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » de plus en plus galvaudée. Entre les méga-manifs contre la retraite à 64 ans et la manif contre les méga-bassines, M. Gérald Darmanin, notre charmant ministre de l’Intérieur qui aurait déjà dû être viré pour ses infâmes propos lors du scandale de la finale de LdC entre le FC Liverpool et le Real Madrid, continuent d’attiser les braises du désordre en pointant du doigt l’ultra-gauche et les écoterrosistes. Ben voyons. La majorité des manifestants pacifistes apprécieront. La Marine Nationale, elle, se flotte les mains avec tout ce pain béni qui lui tombe du ciel.

Je finis ma digression politique pour vous montrer cette 404. Elle me rappelle celle de mon grand-père maternel évidemment. Et celle que j’avais récupéré de mon père. A l’époque, j’étais en déplacement professionnel au Val-de-Reuil à coté de Rouen. Je faisais l’aller-retour chaque semaine. Il ne fallait pas que je lâche le volant, sans assistance évidemment, au risque de finir dans le fossé tellement elle tirait, comme moi, à gauche.

Il est 11h30. Après avoir bu mon café glacé, je sors du musée qui ferme ses portes pour me rendre au point de rendez-vous. A part une légère méprise sur le lieu, c’est avec émotion que l’on se retrouve, 23 ans après s’être perdu de vue. Nous trouvons un restau sympa et climatisé où nous allons passer une bonne partie de l’après-midi à essayer de rattraper le temps perdu. Merci à tous les deux pour ce beau moment. Et au plaisir de se retrouver à notre retour en France …

Il me faut regagner mon auberge et retrouver ma solitude. Je finis ma journée en roue libre. Demain, je quitte cette ville effervescente et bruyante pour, j’espère, retrouver un peu de calme. Et, pour finir cette journée chargée en marche et en émotion, spéciale dédicace à ma tante Geneviève qui fête ce jour son anniversaire.

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