Je reprends mon récit après être rentré dans le bus hier soir et m’être confortablement installé dans ma couchette. Cela me fait bizarre de me retrouver là alors que, dimanche matin, j’envisageais de faire ce parcours à vélo. Je profite de ce temps calme pour bouquiner. Très rapidement, la nuit tombe. Au vu des nombreuses secousses, j’imagine que l’état de la route n’est pas terrible.
Le trajet se passe sans encombre. Il est agrémenté d’une pause-pipi dans la nature (où les femmes pissent devant ma fenêtre !), d’une pause-dîner à 22h30 (où je craque mes derniers sous), d’un arrêt-accident (où un scooter a été fauché par une bagnole), d’un spectacle pyrotechnique (où les éclairs illuminent les montagnes) et d’une animation gratuite dans le bus (où un monsieur discute avec sa dame qui se trouve de l’autre côté et un autre regarde, et surtout écoute sans casque, une débilité sur son téléphone). A 2h30 du mat’, je suis réveillé par un gars. Il me semble comprendre qu’il me demande « WC ? ». Je lui fais signe que « Non. Ça va. Merci. ». En fait, nous sommes arrivés. Je suis le dernier à quitter le bus. Haka2 a été déposé par terre avec mes sacoches sur un improbable trottoir. Il pleut. Il fait nuit. Le réveil est quelque peu brutal.

J’essaie de trouver un endroit pour finir cette courte nuit agitée. Finalement, je me pose sur mon matelas gonflable à l’abri du auvent d’une maison. Vers 4h30 du mat’, le propriétaire me réveille et m’indique un endroit où dormir plus confortablement juste à côté des arrêts de bus. Effectivement, l’endroit est beaucoup plus sympa.

Je me rendors. Lorsque je me réveille vers 6h30, il tombe des hallebardes. J’attends que ça se calme un peu avant de partir en ville et après avoir pris une sommaire douche dans le coin toilette. Quelle nuit mouvementée !

Je pars ensuite à la recherche d’un ATM (distributeur de billets) qui accepte la carte Visa. La pluie a repris de plus belle. Une fois la tirelire à nouveau remplie, je me pose au sec dans un bel endroit où je déguste un très bon café chauffé à la bougie.

Vu la météo maussade et la fatigue accumulée depuis ces derniers jours et cette dernière nuit pour le moins compliquée, je décide de m’octroyer une journée de repos amplement méritée en ce jour d’armistice. Je vais en profiter pour faire laver mon linge, réviser Haka2, louer un scooter pour demain, trouver une feuille A4 (et ce n’a pas été une mince affaire) pour rédiger un courrier, me balader dans cette ville montagnarde très animée et, aussi bien sûr, récupérer et me reposer !

Demain, je vais donc partir à scooter pendant 2 jours pour effectuer le Da Hiang Loop malgré que je n’ai pas de permis international sur moi. J’ai trouvé un loueur moins regardant. J’espère ne pas être contrôlé par la police locale. J’avais à nouveau 2 options par rapport à mon timing serré :
- faire une petite boucle de ce Loop à vélo sans les sacoches puis me rendre à Diên Biên Phu à 430 kms à l’ouest en bus
- Faire ce Loop en scooter sur 2 jours puis me rendre à Diên Biên Phu à vélo
J’ai choisi la 1ère en espérant que je ne vais trop galérer pour me rendre à la frontière à vélo avec les sacoches et au vu des conditions météo pas terribles. Auquel cas, j’aurais toujours la possibilité de choper un bus.

Et, comme cette journée est pauvre en image, je joins la photo des beaux billets vietnamiens. Pour rappel, un billet de 100.000VND (VietNam Dong) équivaut à 3,90€.


Il est 19h30. Je vais aller me coucher et bouquiner en prévision d’une longue journée motorisée demain. Cela me changera un peu …